lundi 2 juillet 2012

UN AN APRES, C'EST REPARTI !

Après la traversée de la France en 2011 pour se rendre en Bretagne, 12 cyclistes remettent ça ! Quelques nouvelles recrues viennent se rajouter au groupe pour défier le parcours "la châtaigne" sur 3 jours dans le cadre de la grande cyclotouriste "l'Ardéchoise"

Cette année encore, Marc est à la prose et Pierre à la mise en ligne, n'hésitez pas à réagir  



Mercredi 13 juin 2012

Un an d’attente et nous y voilà… 14h30 ce mercredi 13 juin, la place d’Evires  commence à s’animer, les premières voitures arrivent chargées de sacs, de jeunes et beaux apollons affûtés en descendent prêt à dompter cette Ardéchoise que l’on dit rebelle, sauvage, mais si belle…
Un YO¨ ! Vient nous sortir de notre torpeur, nous ramène à la réalité de nos enveloppes charnelles et nous indique que le temps est venu de prendre le départ.
Jean-Yves et ses passagers prennent un peu d’avance pour faire le plein à Groisy. J’ai bien dit un peu d’avance… c’est pourquoi les 10 minutes d’attente commencent à inquiéter… Un coup de fil plus tard, la cause est connue : rupture du balai d’essuie-glace droit du fourgon à Didier (tout est dit sur la météo du départ). Tout le convoi s’arrête donc chez Philippe à la « ligne du temps » rien que le nom me fait rire, non pas pour le temps qu’il fait, nous en avons déjà parlé, mais comme vous le verrez plus tard, pour le temps qui passe… Bref, tout le convoi s’arrête donc chez Philippe et après une fouille du garage et de l’atelier, la pièce tant recherchée reste introuvable, la décision est vite prise : nous traverserons la route nationale pour nous rendre au garage Renault, "pas con" sachant que le fourgon est un « trafic »… je vous le donne Emile… Renault.
Le temps que nos mécanos négocient la pièce, une autre équipe, qui après un bref calcul s’est aperçu que nous n’avions plus beaucoup de marge de manœuvre pour espérer récupérer nos dossards et enregistrer nos sacs à temps, décide de rassembler les accréditations. « 15, 16… il en manque une » cria Pierre ! La couleur pourpre que prit le visage de Florian, ne fit aucun doute quant au numéro manquant… C’est à la place de copilote qu’il s’installa dans la voiture de la Nath Maul pour un aller-retour express Groisy-Evires afin de récupérer le précieux sésame et qui va avoir pour effet de lui rendre un visage beaucoup plus pâle…
Pendant cette manœuvre, Pierre et ses coéquipiers de l’Audi envoyèrent les fourgons vers Saint- Félicien afin de ne pas retarder le convoi… et c’est équipé de toutes les accréditations que les 2 voitures rapides prennent la route.
2 convois, 2 routes différentes. Les fourgons équipés de « Tom-tom » suivent l’autoroute de Lyon, les 2 voitures équipées de « Pierre-pierre » bifurquent pour passer par Voiron. Le suspens ne durera pas longtemps à 18h30 alors qu’ils sont empêtrés dans des bouchons à Tournon, le téléphone retentit annonçant l’arrivée des fourgons à Saint-Félicien… Ah ! S’ils avaient eu les accréditations…
D’un commun accord, (mais surtout parce que nous n’avions plus le choix…) nous décidons de rejoindre notre gîte, « la paperasserie » attendras demain…
Arrivée à Lalouvesc, nous découvrons notre hébergement, mélange d’internat de petit séminaire et  gîte étape de Saint-Jacques de Compostelle, tout y est : l’odeur, les grincements du plancher, les dessus-de-lit  « kitchissime » et même les tenanciers ont des allures d’ecclésiastiques…
Pour les Henry, l’heure n’est pas à l’amusement, il leur est impératif de partir le plus vite possible pour que Jean-Yves, qui ne fera que 2 jours avec nous pour cause de championnats d’Europe de foot, aille déposer sa voiture à Antraigues, lieu de fin de notre 2ème étape. C’est quelques centaines de virages plus tard, des animaux sauvages et domestiques croisées, très peu d’humains rencontrés et 4h00 de route au total qu’ils seront de retour et auront loupé ce qui suit…
Après notre installation rapide, les 17 moins 2 prennent à pieds la direction de l’hôtel des voyageurs pour le repas.  Avant ça, Didier A. qui tient à fêter son anniversaire avec nous, nous offre la première bière de notre périple. Il est temps maintenant de passer à table.
Je ne sais pas si c’est l’effet de la bière ou tout simplement le bon air des montagnes ardéchoises, toujours est-il qu’à peine le plat de charcuterie posé sur la table, nous l’avalons sans plus attendre, le plat de spaghetti à la bolognaise qui suit subit le même sort et comme le restaurateur est très généreux et nous proposent du « rab », nous y allons de bon cœur pour une deuxième tournée… re-spaghetti, re-bolognaise, re-fromage, errrreuuuur…!!! Car voilà nos sympathiques serveuses de retour, avec cette fois-ci le plat principal… eh oui ! Nous venions de manger l’entrée… Cuisse de poulet, gratin, fromage blanc ou sec, dessert et un petit café pour digérer…
Le retour au gîte se fait avec d’étranges sensations, qui oscille entre la femme enceinte (entre 7 et 8 mois), le bibendum Michelin et le type qui va voir son ventre éclaté s’il a le malheur d’avaler encore quelque chose… Bref, cela pour dire que s’endormir dans ce lieu de recueillements va tenir du miracle…

Jeudi 14 juin 2012


Lever des corps : 6h00  Petit-déjeuner : 6h30

Naïvement dans petit-déjeuner j’entendais déjeuner, mais surtout petit, qui comme chacun le sait signifie succinct, abrégé ou encore raccourci. Que nenni… c’est sans compter sur la participation de chacun… 1 pot de confiture par personne, 8 pains pour 17, des yaourts, du fromage blanc, du fromage, 500g de beurre, des gâteaux sports comme s’ils en pleuvaient et le pire dans tout ça c’est que nous n’avions pas faim (cf., la soirée précédente…)

C’est avec les sucres lents de la veille que la plupart d’entre nous quittèrent ce charmant village de Lalouvesc pour rejoindre le lieu de départ de l’Ardéchoise : Saint-Félicien.

Nous sommes accueillis sur le parking provisoire par un petit jeune de la sécurité, encore tout étourdi par la longue nuit… (Tiens ça me rappelle quelque chose…) et c’est d’un pas décidé que nous rejoignons la salle des fêtes pour la remise de notre paquetage : maillot « collector » du 20ème anniversaire, dossard, puce électronique à mettre sur le vélo, gourde… Un peu plus loin nous laissons notre sac, pesé au préalable (son poids ne devant pas excéder 9 kg), qui nous sera livré à nos différents hébergements. L’administratif étant fait, nous allons nous parquer sur un parking longue durée, le A1.

Il est 9h00, nous voilà tous en selle, enfin prêt à en découdre avec cette première étape.

Il est 9h10, premier arrêt, pause photo et maraude de cerises…



Nous franchissons notre premier col, sans avoir fait de dénivelé ou presque (si c’est possible…) Est-ce la perversité des organisateurs pour pas nous faire faire demi-tour tout de suite ? Ou du pur hasard ?... La descente qui s’en suit se fait en roues libres et nous profitons de ces paysages bucoliques pour flâner sur un petit pont et admirer le paysage qui s’offre à nous. La dure réalité et les règles de l’ardéchoise vont nous rattraper lorsqu’un cri soudain nous ordonne de nous mettre sur un côté de la chaussée : « A droite, à droite !!! ». Nous nous exécutons humblement telles les « bleus » que nous sommes et pas moins de 10 bataves le nez dans le guidon nous doublent.
Le pont, marquant comme souvent, la limite entre la descente et la montée, et un peu piqué au vif, notre vengeance commence à prendre forme… Ils ne nous restaient plus qu’à voir ce que ces mangeurs de Goudas avaient dans les jambes… Dans la montée qui s’en suivit un petit groupe de 3 ou 4 de chez nous revinrent au train sur les échappés du plat pays et la démonstration de force continua sur les faux-plats menant au sommet du col. C’est par une petite tape amicale sur l’arrière train d’un Evirois que ce termina la joute Hollande-France (tous des Pé… ces Hollandais…) 1 à 0 pour la France.
L’ardéchoise n’est pas une compétition (sauf avec soi-même), c’est pourquoi tout au long de cette journée nous profitons à fond de la fabuleuse organisation proposée par tous les villages traversés. 




Nous faisons honneur aux différentes dégustations de cerises, abricots, crème de châtaignes, de myrtilles, fromages de chèvres… Même l’école déménage dans les rues les jours de passage du plus grand peloton du monde et les bambins s’alignent aux bords des routes, arborant des ballons jaunes et violets couleurs fétiches de la cyclo, applaudissent, font du bruit, encouragent et surtout pratiquent leur sport national : la haie d’honneur et ses petites tapes dans les mains au passage de chaque cycliste.




Au kilomètre 90 environ, la dernière difficulté nous attend, un col pas très dur en pourcentage (entre 5.8 et 6.5%) mais assez long (12 kilomètres), qui va finir par nous fatiguer... d'autant plus qu'il fait de plus en plus chaud, que le sommet du col n'a plus de végétation, que les derniers kilomètres ne sont que grandes lignes droites balayées par un vent de face et qu'on est content que la journée se termine. Voilà!
Nous effectuons le regroupement des troupes au sommet, une barre de céréales pour les uns, une part de gâteau pour les autres, tout en profitant du spectacle de danses folkloriques. La température étant un peu frisquette, nous mettons tous nos coupe-vent pour faire la descente jusqu'à Saint-Pierreville.
Quelques cyclistes sont déjà là, sous le chapiteau dressé devant la mairie de ce village de 500 âmes, ou une dizaine de bénévoles arborent fièrement leur chapeau jaune et leur tee-shirt de l'ardéchoise.
En nous approchant un peu plus, nous avons la bonne surprise de découvrir que la boisson fétiche de cette étape est la bière... A 6 kilomètres de notre camping, cela ne pouvait pas mieux tomber... N'allez pas voir dans ces propos un penchant pour le côté « alcooleux » de la cervoise, mais plutôt le côté « diurétique » si cher aux sportifs que nous sommes...
Le premier verre qui nous est servi est une bière à la châtaigne, la première goulée de ce nectar nous ravi tous et devant nous, des tartines à la crème de marrons et à la confitures de myrtille (autre spécialité ardéchoise) que nous dégustons sans plus attendre.

Grâce à notre stratégie qui consiste à se mettre l'autochtone et surtout le premier magistrat dans la poche, en le flattant, en lui répétant que son pays est certainement le plus beau (ce qui est presque vrai d'ailleurs...), que leur accueil est formidable...etc, nous parvenons à nos fins, un quasi « open bar » ce qui nous permet d'enchainer sur la bière à la myrtille.
N'étant pas du genre à exagérer de notre nouveau statut de clients les plus sympathiques, nous prenons congé de nos hôtes et « encapons » la route tout en descente jusqu'à notre camping.

Arrivée sur place une bonne et une mauvaise nouvelle nous attendent. Je commence par la bonne, le camping est un 5 étoiles, magnifique au calme... La mauvaise, c'est que le patron et 95% des clients  sont des cultivateurs de tulipes, non ! je déconne, on les aime bien ces hollandais... non, la vrai mauvaise nouvelle est que les bagages ne sont pas encore arrivés, ce qui veut dire : pas de douche, pas de piscine.... Quoi que...
Sous l'impulsion d'un noyau composé des 2 Serge, de Jean-Yves, Jean-Pierre et Christian, nous nous jetons, en caleçon pour certains, en cuissards pour d'autres, dans les eaux limpides de la piscine des lieux, à peine suivi par de drôles d'auréoles...
C'est l'annonce de l'arrivée des bagages qui nous fait descendre de nos transats...Sinon nous y serions encore...
Après la douche et un petit apéritif offert par Florian, nous avalons notre repas et au lit.
Demain sera un autre jour...


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