vendredi 13 juillet 2012


Samedi 16 juin 2012

Déjà le dernier jour ! Ce matin nous avons tous revêtu nos « habits de lumière » de l’an passé, même ceux qui n’étaient pas de la Bretagne, Jean-Pierre, Serge, Florian et Philippe arborent la belle tenue Orange, bleu et blanche. Christine avait prévu le coup et s’était chargée de récolter auprès des absents leurs cuissards et maillots afin de pouvoir fournir aux nouveaux et ainsi se reconnaître plus aisément. Aujourd’hui, c’est important car nous allons être noyés dans le plus grand peloton du monde, 13100 cyclistes jusqu’à Saint-Félicien.


Nous étions à notre hôtel à Antraigues en fond de vallée, que faire pour en sortir ? Et, ben oui ! Monter !
Du coup l’échauffement sur les 20 mètres qui séparent l’hôtel du pied du col d’Antraigues nous parait bien peu… mais bon !  Nous montons calmement en moulinant, cela permet de discuter, de profiter du paysage et de continuer à discuter avec les autres cyclistes, même parfois pour leur dire  quelques vacheries ! Glups…

Nous basculons au sommet du col, avec un petit public pour nous accueillir. En fait, il s’agit de pompiers, car le dispositif de sécurité d’aujourd’hui a été revu à la hausse, vu que l’ensemble des concurrents de l’ardéchoise, coureurs et randonneurs, se trouvent en même temps sur les routes ralliant Saint-Félicien. Nous profitons une nouvelle fois d’une superbe descente sur une route étroite, avec des passages techniques sur de petits ponts et sans voiture, pour nous lancer à quelques 50 -55 km/heure. J’aurais dû dire sans voitures ou presque, puisque nous allons croiser le fourgon qui gère le ramassage des valises et qui va nous donner quelques sueurs froides... Nous avons malgré tout une petite pensée pour lui, nous venons de croiser 1 fourgon et lui va devoir éviter des centaines de vélos. Une image me vient : celle d’un vaisseau spatial dans une nuée de météorites…

Le 2ème col de la journée qui se dresse devant nous, est long de quelques 13 kilomètres sur une pente régulière de 5.8 à 6.2 %, chacun monte à son rythme sous une température qui devient de plus en plus élevée. 


Nous nous rassemblons à son sommet dépourvu de forêt et c’est au milieu de prairies et de genêts battus par un petit vent que nous rejoignons le village suivant.
C’est au son de l’accordéon que nous découvrons cette halte salutaire ou petits sandwichs, gâteaux, fruits et bonne humeur nous attendent. Après s’être restaurés, fait le plein des gourdes et quelques fausses notes d’accordéon plus tard nous prenons congé de nos hôtes pour continuer de monter jusqu’au point culminant de ces 3 jours, le Mont Gerbier de Jonc.
La photo souvenir au pied du panneau indiquant le sommet est obligatoire et certain profite de l’assistance « Mavic » pour refaire les pressions des pneus.


En ce lieu géographique, connu de tous pour être le lieu de la source de la Loire, nous nous trouvons au point de convergence de tous les circuits de l’ardéchoise … Et la descente ressemble à un fleuve de cyclistes où il vaut mieux ne pas être un loir et garder les yeux bien grands ouverts.
Sur cette route large avec une pente très importante, le « gros cœur » est de rigueur, nos compteurs frôlent les 60 - 70 km/h. A cette vitesse la technique consiste à rester au milieu de la route, de doubler les moins rapides tout en laissant la place pour se faire doubler par les coureurs. Ça parait simple sur le papier, mais sur le terrain c’est chaud …. L’esprit « petite randonnée » que nous avons vécue ces 2 jours est bel et bien terminé.
Dans la vallée qui suit, nous mettons en pratique l’expérience acquise lors de nos entrainements. Nous roulons roue dans roue en faisant des relais rapides, l’effet « compteur » est immédiat et la cadence soutenue.  Le village suivant est noir de monde et le sourire de François qui n’en ai pas à sa première ardéchoise, nous rassure, la table doit être bonne… En effet, fromage de chèvre, charcuterie, l’éternelle crème de marrons, ça ne pouvait pas mieux tomber, il commençait à faire faim.

Après une pause rapide, nous ne prenons pas le temps de digérer, il faut avancer et un nouveau col se profile à l’horizon. Le début est tranquille en faux plat montant sur 4-5 kilomètres, puis la pente se durcit pendant 12 kilomètres. Un petit groupe d’Evirois pas assez fatigué et agacé par un concurrent qui se porte à leur hauteur accélère progressivement et grimpe ainsi le col sur la voie de gauche. Résultat : des centaines de cyclistes doublés et une vitesse de croisière entre 18 – 18.5 km/h et un final à près de 45 km/h.
C’est bien beau, mais la montée n’est pas terminée encore quelques kilomètres jusqu’à Lalouvesc. Nous en sommes depuis le départ ce matin à 110 kms, les vélos sont tout touchants et forment une file ininterrompue, les organismes commencent à être éprouvés et ceux qui n’ont pas assez de kilomètres d’entrainement dans les jambes le paie cash. Certains montent à côté du vélo, d’autres sont couchés sur le bas-côté, d’autres encore sont tout à gauche (Petit plateau et grand pignon) et malgré cela, n’avancent plus…
Nous ne sommes pas dans ces cas de figure, mais l’arrivée à Lalouvesc marque la fin des grosses difficultés et nous procure un certain soulagement, voir un soulagement certain... Après avoir mangé l’équivalent d’un régime de banane chacun (c’est fou, ce que ça creuse le vélo…) bu 4 litres d’eau et jeté un petit coup d’œil sur le dénivelé restant, nous voilà reparti sous une chaleur accablante.
Nos dernières bornes sur cette cyclo ne sont que plats et descentes, nous savourons donc ces derniers instants et nous sommes entre la nostalgie que procure toute histoire qui se termine et l’agréable sensation du « travail » accompli.
Grâce à notre entrainement, la difficulté du parcours, la chaleur, les 16 cols franchis, les 370 kms, les 6600 mètres de dénivelé resteront une source de plaisir et de dépassement de soi. Nous retiendrons surtout le plaisir d’avoir partagé cette aventure entre humanoïdes de la même espèce : « les homopedalus »


Il faut quand même signaler qu’il existe des sous-espèces que nous allons détailler rapidement :
· Les homopedalus scottis, les plus évolués … (Ndlr : Marc a un vélo Scott)
· Les homopedalus béaches assez complémentaire (l’un est fait comme un cadre à vélo et l’autre est roue(x), on recherche des pédales….)
· Les homopedalus fifillus, qui ont la particularité de grimper sur tout ce qui ne bouge pas, les cols en particulier…
· Les homopedalus gitanus, espèce en voie de disparition depuis qu’ils ont perdu 2 superbes mâles reproducteurs…
·  Les homopedalus estrangis, ils ont rallié le troupeau en provenance de contrées lointaines…
· Un homopedalus times, seul représentant de son espèce, qui comme son nom l’indique à le pouvoir d’agir sur le temps. Celui qui passe, en le divisant par 2 en général… mais également celui qu’il fait, en faisant en sorte que le ciel soit toujours dégagé et les températures tropicales… A signaler qu’un seul spécimen de cette espèce est largement suffisant car à plusieurs ils seraient capables de faire croire à un cul-de-jatte qu’il peut monter en vélo faire le col de l’Iseran au mois de Janvier…

Voilà, c’est la fin de notre périple, juste avant de passer sous le boudin d’arrivée (eh, oui !!! nous terminons cette ardéchoise sous un boudin… nous qui l’avions imaginée belle et sauvage…) nous nous rassemblons afin de terminer comme nous avons commencé, tous ensemble.
Une fois la ligne d’arrivée franchie, nous nous rendons vraiment compte de l’organisation mise en place : consigne à vélo géante, restauration ultra rapide, 4 à 5 minutes de queue pas plus, pour prendre un repas très correct fait de ravioles, de crudités, fromages, fruit… de nombreux stands d’accessoires vélos et nous terminons par la récupération des bagages au sommet du village.
Arrivée sur place, coup de théâtre… suspens… non rien de grave, les bagages sont bien là…
C’est juste : Jean-Pierre des Ollières qui a crevé sa chambre à air sur sa roue arrière, faut le faire…


Pour se faire pardonner (et ben si ..!! Chez nous c’est une faute grave de crever, et je sais de quoi je parle…) Il devra porter sa valise plus celle de Philippe jusqu’au parking A1. L’avenir nous prouvera que ce n’était peut-être pas la meilleure idée…
Nous voilà à nos véhicules, il nous faut charger les vélos dans la remorque et le fourgon. Pour ce qui est de la remorque cela va assez vite… enfin, vite pour les vélos des autres, parce que ceux qui sont chargés de l’arrimage ont pris une bonne ½ heure pour attacher, protéger, vérifier, leur propre vélo… Vous trouvez ça normal vous ?... Par contre, pour ce qui est du fourgon, il manque juste le proprio…devinez qui c’est ? Eh, oui ! Philippe… qui allégé de son sac se sentit pousser des ailes et vola jusqu’au parking A4, soit l’équivalent d’un col supplémentaire. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour se la péter en rentrant…
Il est temps à présent de rentrer, nous nous mettons en configuration convoi, Philippe (encore lui), la Nath. Maul et enfin le fourgon et la remorque et le GPS qui ferme la marche. Sans hésiter Philippe s’élance 5 kms puis 10 puis 15, pendant tout ce temps madame « tom-tom » qui je vous le rappelle est dans le dernier véhicule (chercher l'erreur...) n’arrête pas de répéter : « faite demi-tour dès que possible, faite demi-tour dès que possible…. » et ce jusqu’au bouchon de Tournon (trop tard...). Vu l’avance phénoménale, nous ne sommes plus à ½ heures près, nous décidons de prendre une petite bière en terrasse, avant de rentrer dans nos foyers.

A l'année prochaine pour de nouvelles aventures...

jeudi 12 juillet 2012


Vendredi 15 juin 2012

Il est 6h30, les bungalows un à un s’animent gentiment, les têtes reposées des premiers sorties de la torpeur prouvent que la nuit a été bonne et réparatrice. Le rituel du matin reste immuable, il faut bien entendu se préparer, vérifier le matériel, la pression des pneus, préparer les gourdes et surtout ne rien oublier pour la journée qui s’annonce.


A 7h00, nous retrouvons les autres groupes de cyclos au petit-déjeuner, qui cette fois-ci est plus classique, hormis notre secret de forme, le désormais célèbre, gâteau sport. A 7h30 précise nous nous retrouvons tous à l’accueil du camping pour la dépose des bagages et nous croisons le fourgon qui vient les récupérer. C’est certainement le signe que notre sac sera bien à l’heure à notre hôtel ce soir.
Les 6 kilomètres qui nous séparaient de Saint-Pierreville à notre camping hier, sont à refaire ce matin, mais en montée cette fois-ci… heureusement le dénivelé n’est pas trop sévère et la route est même très agréable, longeant une jolie rivière.
A Saint-Pierreville, changement d’ambiance, la fête est terminée, le chapiteau plié, la commune est redevenu une commune ardéchoise « normale » au fond de sa vallée, des boules d’herbes sèches traversent les rues du village désert sous l’impulsion d’un vent chaud et inquiétant… putain ça fout la trouille…
Mais non, c’est de l’humour… on n’a même pas eu peur…
Le menu du jour est approximativement le même qu’hier que ce soit en terme de dénivelé et de kilomètres. Nous enchainons les cols et les descentes techniques sur de petites routes étroites, d’ailleurs dans l’une d’elle, M..c (nous le nommerons ainsi pour préserver son anonymat) pris quelques longueurs d’avance afin de remplir le rôle essentiel que ses petits camarades lui ont confié : immortaliser tous ces instants. 



C’est au détour d’un pont qu’il jeta son dévolu pour des prises de vue en « situation ». Le voilà installé, l’angle choisi, le réglage de l’appareil optimum, prêt à faire feu… Et là tout à coup… Rien… 1 minute, puis 2, il se dit qu’il a vraiment fait une belle descente, puis 5 l’inquiétude prend place, des idées noires lui passe par la tête : crevaison, chute ? Il décide alors de remonter sur son vélo et d’aller voir ce qui s’est passé. Il n’aura pas à aller très loin, puis ce que 500 m plus loin, au cœur du village, il retrouve toute la petite équipe vautrée sur des bancs en train de se gaver de fraises…  




Le voilà rassugacé (entre rassuré et agacé). Dix minutes plus tard, nous remontons sur nos vélos afin de continuer notre route. M..c démarre le premier et retourne se poster. Et là tout à coup… Rien… 1 minute, puis 2, cette fois il se dit qu’il se foute de lui et le voilà re-agacé (entre agacé et agacé).
A partir de là tout va changer… Je ne parle pas de l’ambiance, qu’est ce vous allez croire… cet épisode ne fut qu’anecdotique, mais plutôt des paysages. Nous venons de quitter les petites montagnes enchevêtrées et couvertes de châtaigniers pour des paysages plus ouverts et clairement plus méditerranéens.
A 25 kilomètres d’Antraigues, lieu de notre étape, nous nous arrêtons à Lusses ou le village, à l’occasion de cette ardéchoise, fête le cinéma et plus particulièrement Bolywood. 


De nouveau nous profitons des produits locaux, abricots, jus de pomme…etc. du décor, qui offre la possibilité de réaliser des clichés originaux et de l’accueil qui est toujours aussi sympathique.





Nous arrivons à Antraigues en milieu d’après-midi après une belle descente. Nous n’avons pas de mal à trouver l’hôtel, puis ce que Nathalie et Jean-Yves sont venu poser une voiture il y a2 jours (cf. CR du mercredi). Nous récupérons nos bagages et nos chambres et passons à la douche, avant de profiter de la terrasse pour déguster une bière bien méritée…


Une fois tout le monde rassemblé, direction le centre du village pour tenter de voir le match France-Ukraine. Le bistrot nous l’avons, la télé aussi, le match quant à lui est interrompu pour cause de déluge sur Kiev. Tant pis, ils l’auront bien cherché nous allons boire un petit apéritif local : Kir châtaigne.

Nous retournons à notre hôtel pour le repas et nous nous séparons de Jean-Yves qui préfère se rendre directement à Lyon ce soir, son avion partant de bonne heure le lendemain matin. Un petit coup de gnôle à Jean-François pour conclure ce joyeux repas et au lit, car demain la journée pourrait être pénible.
Voilà, je viens de gagner le pari fait avec moi-même, placer 3 noms d’alcool dans les 3 derniers paragraphes… Faut bien s’occuper comme on peut…

A suivre ...

lundi 2 juillet 2012

UN AN APRES, C'EST REPARTI !

Après la traversée de la France en 2011 pour se rendre en Bretagne, 12 cyclistes remettent ça ! Quelques nouvelles recrues viennent se rajouter au groupe pour défier le parcours "la châtaigne" sur 3 jours dans le cadre de la grande cyclotouriste "l'Ardéchoise"

Cette année encore, Marc est à la prose et Pierre à la mise en ligne, n'hésitez pas à réagir  



Mercredi 13 juin 2012

Un an d’attente et nous y voilà… 14h30 ce mercredi 13 juin, la place d’Evires  commence à s’animer, les premières voitures arrivent chargées de sacs, de jeunes et beaux apollons affûtés en descendent prêt à dompter cette Ardéchoise que l’on dit rebelle, sauvage, mais si belle…
Un YO¨ ! Vient nous sortir de notre torpeur, nous ramène à la réalité de nos enveloppes charnelles et nous indique que le temps est venu de prendre le départ.
Jean-Yves et ses passagers prennent un peu d’avance pour faire le plein à Groisy. J’ai bien dit un peu d’avance… c’est pourquoi les 10 minutes d’attente commencent à inquiéter… Un coup de fil plus tard, la cause est connue : rupture du balai d’essuie-glace droit du fourgon à Didier (tout est dit sur la météo du départ). Tout le convoi s’arrête donc chez Philippe à la « ligne du temps » rien que le nom me fait rire, non pas pour le temps qu’il fait, nous en avons déjà parlé, mais comme vous le verrez plus tard, pour le temps qui passe… Bref, tout le convoi s’arrête donc chez Philippe et après une fouille du garage et de l’atelier, la pièce tant recherchée reste introuvable, la décision est vite prise : nous traverserons la route nationale pour nous rendre au garage Renault, "pas con" sachant que le fourgon est un « trafic »… je vous le donne Emile… Renault.
Le temps que nos mécanos négocient la pièce, une autre équipe, qui après un bref calcul s’est aperçu que nous n’avions plus beaucoup de marge de manœuvre pour espérer récupérer nos dossards et enregistrer nos sacs à temps, décide de rassembler les accréditations. « 15, 16… il en manque une » cria Pierre ! La couleur pourpre que prit le visage de Florian, ne fit aucun doute quant au numéro manquant… C’est à la place de copilote qu’il s’installa dans la voiture de la Nath Maul pour un aller-retour express Groisy-Evires afin de récupérer le précieux sésame et qui va avoir pour effet de lui rendre un visage beaucoup plus pâle…
Pendant cette manœuvre, Pierre et ses coéquipiers de l’Audi envoyèrent les fourgons vers Saint- Félicien afin de ne pas retarder le convoi… et c’est équipé de toutes les accréditations que les 2 voitures rapides prennent la route.
2 convois, 2 routes différentes. Les fourgons équipés de « Tom-tom » suivent l’autoroute de Lyon, les 2 voitures équipées de « Pierre-pierre » bifurquent pour passer par Voiron. Le suspens ne durera pas longtemps à 18h30 alors qu’ils sont empêtrés dans des bouchons à Tournon, le téléphone retentit annonçant l’arrivée des fourgons à Saint-Félicien… Ah ! S’ils avaient eu les accréditations…
D’un commun accord, (mais surtout parce que nous n’avions plus le choix…) nous décidons de rejoindre notre gîte, « la paperasserie » attendras demain…
Arrivée à Lalouvesc, nous découvrons notre hébergement, mélange d’internat de petit séminaire et  gîte étape de Saint-Jacques de Compostelle, tout y est : l’odeur, les grincements du plancher, les dessus-de-lit  « kitchissime » et même les tenanciers ont des allures d’ecclésiastiques…
Pour les Henry, l’heure n’est pas à l’amusement, il leur est impératif de partir le plus vite possible pour que Jean-Yves, qui ne fera que 2 jours avec nous pour cause de championnats d’Europe de foot, aille déposer sa voiture à Antraigues, lieu de fin de notre 2ème étape. C’est quelques centaines de virages plus tard, des animaux sauvages et domestiques croisées, très peu d’humains rencontrés et 4h00 de route au total qu’ils seront de retour et auront loupé ce qui suit…
Après notre installation rapide, les 17 moins 2 prennent à pieds la direction de l’hôtel des voyageurs pour le repas.  Avant ça, Didier A. qui tient à fêter son anniversaire avec nous, nous offre la première bière de notre périple. Il est temps maintenant de passer à table.
Je ne sais pas si c’est l’effet de la bière ou tout simplement le bon air des montagnes ardéchoises, toujours est-il qu’à peine le plat de charcuterie posé sur la table, nous l’avalons sans plus attendre, le plat de spaghetti à la bolognaise qui suit subit le même sort et comme le restaurateur est très généreux et nous proposent du « rab », nous y allons de bon cœur pour une deuxième tournée… re-spaghetti, re-bolognaise, re-fromage, errrreuuuur…!!! Car voilà nos sympathiques serveuses de retour, avec cette fois-ci le plat principal… eh oui ! Nous venions de manger l’entrée… Cuisse de poulet, gratin, fromage blanc ou sec, dessert et un petit café pour digérer…
Le retour au gîte se fait avec d’étranges sensations, qui oscille entre la femme enceinte (entre 7 et 8 mois), le bibendum Michelin et le type qui va voir son ventre éclaté s’il a le malheur d’avaler encore quelque chose… Bref, cela pour dire que s’endormir dans ce lieu de recueillements va tenir du miracle…

Jeudi 14 juin 2012


Lever des corps : 6h00  Petit-déjeuner : 6h30

Naïvement dans petit-déjeuner j’entendais déjeuner, mais surtout petit, qui comme chacun le sait signifie succinct, abrégé ou encore raccourci. Que nenni… c’est sans compter sur la participation de chacun… 1 pot de confiture par personne, 8 pains pour 17, des yaourts, du fromage blanc, du fromage, 500g de beurre, des gâteaux sports comme s’ils en pleuvaient et le pire dans tout ça c’est que nous n’avions pas faim (cf., la soirée précédente…)

C’est avec les sucres lents de la veille que la plupart d’entre nous quittèrent ce charmant village de Lalouvesc pour rejoindre le lieu de départ de l’Ardéchoise : Saint-Félicien.

Nous sommes accueillis sur le parking provisoire par un petit jeune de la sécurité, encore tout étourdi par la longue nuit… (Tiens ça me rappelle quelque chose…) et c’est d’un pas décidé que nous rejoignons la salle des fêtes pour la remise de notre paquetage : maillot « collector » du 20ème anniversaire, dossard, puce électronique à mettre sur le vélo, gourde… Un peu plus loin nous laissons notre sac, pesé au préalable (son poids ne devant pas excéder 9 kg), qui nous sera livré à nos différents hébergements. L’administratif étant fait, nous allons nous parquer sur un parking longue durée, le A1.

Il est 9h00, nous voilà tous en selle, enfin prêt à en découdre avec cette première étape.

Il est 9h10, premier arrêt, pause photo et maraude de cerises…



Nous franchissons notre premier col, sans avoir fait de dénivelé ou presque (si c’est possible…) Est-ce la perversité des organisateurs pour pas nous faire faire demi-tour tout de suite ? Ou du pur hasard ?... La descente qui s’en suit se fait en roues libres et nous profitons de ces paysages bucoliques pour flâner sur un petit pont et admirer le paysage qui s’offre à nous. La dure réalité et les règles de l’ardéchoise vont nous rattraper lorsqu’un cri soudain nous ordonne de nous mettre sur un côté de la chaussée : « A droite, à droite !!! ». Nous nous exécutons humblement telles les « bleus » que nous sommes et pas moins de 10 bataves le nez dans le guidon nous doublent.
Le pont, marquant comme souvent, la limite entre la descente et la montée, et un peu piqué au vif, notre vengeance commence à prendre forme… Ils ne nous restaient plus qu’à voir ce que ces mangeurs de Goudas avaient dans les jambes… Dans la montée qui s’en suivit un petit groupe de 3 ou 4 de chez nous revinrent au train sur les échappés du plat pays et la démonstration de force continua sur les faux-plats menant au sommet du col. C’est par une petite tape amicale sur l’arrière train d’un Evirois que ce termina la joute Hollande-France (tous des Pé… ces Hollandais…) 1 à 0 pour la France.
L’ardéchoise n’est pas une compétition (sauf avec soi-même), c’est pourquoi tout au long de cette journée nous profitons à fond de la fabuleuse organisation proposée par tous les villages traversés. 




Nous faisons honneur aux différentes dégustations de cerises, abricots, crème de châtaignes, de myrtilles, fromages de chèvres… Même l’école déménage dans les rues les jours de passage du plus grand peloton du monde et les bambins s’alignent aux bords des routes, arborant des ballons jaunes et violets couleurs fétiches de la cyclo, applaudissent, font du bruit, encouragent et surtout pratiquent leur sport national : la haie d’honneur et ses petites tapes dans les mains au passage de chaque cycliste.




Au kilomètre 90 environ, la dernière difficulté nous attend, un col pas très dur en pourcentage (entre 5.8 et 6.5%) mais assez long (12 kilomètres), qui va finir par nous fatiguer... d'autant plus qu'il fait de plus en plus chaud, que le sommet du col n'a plus de végétation, que les derniers kilomètres ne sont que grandes lignes droites balayées par un vent de face et qu'on est content que la journée se termine. Voilà!
Nous effectuons le regroupement des troupes au sommet, une barre de céréales pour les uns, une part de gâteau pour les autres, tout en profitant du spectacle de danses folkloriques. La température étant un peu frisquette, nous mettons tous nos coupe-vent pour faire la descente jusqu'à Saint-Pierreville.
Quelques cyclistes sont déjà là, sous le chapiteau dressé devant la mairie de ce village de 500 âmes, ou une dizaine de bénévoles arborent fièrement leur chapeau jaune et leur tee-shirt de l'ardéchoise.
En nous approchant un peu plus, nous avons la bonne surprise de découvrir que la boisson fétiche de cette étape est la bière... A 6 kilomètres de notre camping, cela ne pouvait pas mieux tomber... N'allez pas voir dans ces propos un penchant pour le côté « alcooleux » de la cervoise, mais plutôt le côté « diurétique » si cher aux sportifs que nous sommes...
Le premier verre qui nous est servi est une bière à la châtaigne, la première goulée de ce nectar nous ravi tous et devant nous, des tartines à la crème de marrons et à la confitures de myrtille (autre spécialité ardéchoise) que nous dégustons sans plus attendre.

Grâce à notre stratégie qui consiste à se mettre l'autochtone et surtout le premier magistrat dans la poche, en le flattant, en lui répétant que son pays est certainement le plus beau (ce qui est presque vrai d'ailleurs...), que leur accueil est formidable...etc, nous parvenons à nos fins, un quasi « open bar » ce qui nous permet d'enchainer sur la bière à la myrtille.
N'étant pas du genre à exagérer de notre nouveau statut de clients les plus sympathiques, nous prenons congé de nos hôtes et « encapons » la route tout en descente jusqu'à notre camping.

Arrivée sur place une bonne et une mauvaise nouvelle nous attendent. Je commence par la bonne, le camping est un 5 étoiles, magnifique au calme... La mauvaise, c'est que le patron et 95% des clients  sont des cultivateurs de tulipes, non ! je déconne, on les aime bien ces hollandais... non, la vrai mauvaise nouvelle est que les bagages ne sont pas encore arrivés, ce qui veut dire : pas de douche, pas de piscine.... Quoi que...
Sous l'impulsion d'un noyau composé des 2 Serge, de Jean-Yves, Jean-Pierre et Christian, nous nous jetons, en caleçon pour certains, en cuissards pour d'autres, dans les eaux limpides de la piscine des lieux, à peine suivi par de drôles d'auréoles...
C'est l'annonce de l'arrivée des bagages qui nous fait descendre de nos transats...Sinon nous y serions encore...
Après la douche et un petit apéritif offert par Florian, nous avalons notre repas et au lit.
Demain sera un autre jour...


samedi 18 juin 2011

Il nous reste encore des images à vous montrer !...

Les parutions se font rares ! Il faut dire que la vie professionnelle a repris pour toutes et tous. Nous vous proposons encore quelques images du périple en vélo et du week-end.
Nous continuons notre édition avec les vidéos des étapes 3 et 4. Vous pouvez admirer la belle campagne auvergnate sur la première vidéo, des routes tranquilles et moins raides que pour les premières étapes, un vrai plaisir de rouler en discutant tout au long de la route.




Et en bonus sur la 4, rien que pour vous, les tours de plus en plus rapides sur un anneau de vitesse découvert en traversant une petite ville.



Arrivés à Crédin, pour ceux qui ont eu le plaisir d’apprécier les galettes (complètes, voir totales !) et les crêpes lors des soirées à Crédin, nous pouvons décerner sans problèmes le trophée des « crêpes de platine » aux cuisinières. Je ne vais pas les citer, de peur d’en oublier mais, elles (et ils) se reconnaitront !



On vous a déjà parlé de l’intendance et de l’organisation, mais sans jamais donner le détail : ce qui a  été prévu dans le congélateur et les deux frigos pour un groupe de presque 20 personnes, ce qui a été cuisiné à l’avance et ce que nous avons englouti !...
Si vous êtes tentés d’organiser une telle aventure sur huit étapes comme nous, voilà à peu prêt ce qu’il faudra prévoir :

Légumes : 2.5Kg de haricots verts, autant de Brocolis, de haricots beurre, de petits pois. 3 Kg de pommes de terre, 10kg de tomates et 2 kg d’endives, soit 25 kg de légumes
Féculents : 5kg de pates, 5kg de riz et 2 kg de haricots riouges soit 12kg au total.
Viandes : 5kg de bœuf bourguignon, 5 de poule. 4Kg de rôti de lapin (le préféré de Stéphane…). 5kg de jambon blanc et 5 de jambon cru, 6kg de rôti de porc, 6kg de rôti de bœuf. 32 diots, 20 cuisses de poulet, 60 brochettes de dindes 24 escalopes de dinde, 20 cordons bleus, du pâté croute … là, il vaut mieux ne pas faire le total… 
Poisson : 5kg
Laitages et produits frais : 100 yaourts, 5kg de fromage blanc, 5kg de beurre doux (avant la Bretagne), 4 bacs de 2.5l de glace (nous recommandons la glace à la poire avec un peu de william dessus,… avec modération !)
Fruits : 20kg de bananes et 20kg de pommes, des abricots secs et figues sèches à grignoter en vélo
Et en divers : 4 pots de miel, 15 pots de confiture, 12 gâteaux énergétiques (dont la densité avoisine celle de l’aluminium !!), 40 cafetières de 14 tasses, 200 pains, etc …

Pour terminer, revenons sur le proverbe du 29 mai avec uen illustration proposée par Delphine :


A bientôt, toujours à la même adresse !

samedi 11 juin 2011

Comme si vous y étiez

Comme promis, voilà les premières vidéo. Nous n'avons pas eu sur le parcours, un niveau de connexion qui nous permettait de transférer tous les jours. Aujourd'hui, les deux premières étapes.
Les images sont prises par Benjamin qui avait monté sa caméra sur le guidon du vélo. Sur les vidéos suivantes vous aurez d'autres angles de prise de vue, donc restez connectés. 
Etape 1 : avec le départ sous le soleil et pour final, la descente du Berthian, juste devant la caméra, François Ma à 80 km/h ... ça envoyait bien !


Etape 2 : traversée de Bourg en Bresse, pas facile la ville et ses sous terrains ... vive l'espace 


Bientôt la suite et pour vous faire patienter une devinette proposée par Delphine :



Alors Qu'est ce que ça représente ??
...
...
...
On cherche un peu avant de regarder la réponse 

Bien sur, ce sont les mains des Savoyards après les danses Bretonnes, ça demande une certaine accoutumance au niveau du petit doigt ! promis on va s’entraîner

A bientôt, toujours à la même adresse !

mardi 7 juin 2011

VELO-JUMELAGE LE RETOUR... Et c'est pas fini !


Déjà deux jours que nous sommes rentrés et je suis triste : le périple vélo est fini, le week-end est passé à une vitesse supersonique et j’ai perdu mon camarade de blog, Marc. 
Plusieurs jours sans vous donner de nouvelles, il faut dire que depuis le dernier message, matin de la dernière étape qui nous amenait à Crédin, nous n’avons pas eu beaucoup de temps !

Vendredi matin, après avoir parcouru les quelques 22 km avec les cyclistes de Crédin et du vélo club de Réguiny, nous avons reçu un accueil triomphal devant la salle des fêtes de Crédin. Les Evirois qui venaient d’arriver et les Crédinois venus nombreux nous ont fait une haie d’honneur. Nous avons franchi un portique d’arrivée sous les commentaires d’un arbitre cycliste officiel et sous les applaudissements, une véritable réception de stars … attention aux chevilles ! Le groupe s’est également vu remettre la médaille d’honneur de Crédin.


Après les retrouvailles, les photos et le petit déjeuner, comme le veut la tradition, la journée s’est déroulée dans les familles d’accueil . Certains se sont regroupés pour aller en balade, ou avec la marée basse, à la pêche aux bigorneaux, coques ou autres palourdes. Certains ont simplement passé un moment ensemble, heureux de se retrouver après un an.
M'enfin, c'est quoi ? un bigorneau ? 

Le samedi matin, rendez vous tôt pour l’excursion, un peu dur pour les fêtards de la nuit qui ont tout de même pu récupérer dans le car. Nous avons pris la direction du Nord, Perros-Guirec et la Côte de granit rose, des paysages magnifiques par un temps de plus en plus ensoleillé au fur et à mesure que la journée avançait.  




Dimanche matin, c’est la partie officielle. Les deux présidents, Christian et Patrice, ont évoqué le défi de l’équipe cycliste et sont revenus sur un autre fait marquant de cette rencontre 2011. Un bon nombre de jeunes Evirois, de 16 à 18 ans en majorité, s’étaient déplacés. Réunis avec les jeunes Crédinois, ils étaient ainsi une bonne quarantaine pour la soirée de vendredi qui s’est déroulée, semble t’il, de la meilleure des manières avec Nathalie comme organisatrice.
Même si nous n'avions pas trop de doutes sur le futur du jumelage compte tenu des liens d’amitié qui nous unissent, la présence et l'entente de ces jeunes est de très bon augure pour la pérennité du jumelage.  
Après le discours de Peter le Teste suivi de la lecture d’un mot préparé par Catherine Gurliat et lu par Didier, la médaille d’honneur de Crédin a été décernée par Peter à l’ainé du déplacement : Fernand Dupont et au plus jeune : Alexis Contat.
Les cyclistes ont à nouveau été à l’honneur, après la présentation individuelle des acteurs et de leurs accompagnateurs, les enfants de la commune leur ont remis  un grand tableau souvenir qu’ils avaient faits eux même ainsi qu’une médaille à chacun. Les cyclistes ont marqué leur gratitude à leurs dévoués accompagnateurs en leur remettant un petit menhir souvenir, réalisé par Bernard Tanguy, résidant de Crédin et acteur dans les rencontres du jumelage depuis le début.



Après le repas en commun, une animation avait été préparée pour donner les résultats des tests de dopage effectués à l’arrivée des cyclistes. Les commentaires des arbitres, Christian et Patrice, sur les prélèvements plus ou moins buvables ou odorants, ont animé une partie de l’après midi. Ensuite, à nouveau, les cyclistes ont été mis à l’honneur (on vous l’a dit, attention aux chevilles !) Un magnifique trophée souvenir leur a été offert ainsi que le maillot de Claude aux couleurs de la Bretagne




Tout le monde devait bientôt se séparer, les Evirois rentrant dans leur montagne à la fin d’une rencontre renforçant encore les liens d’amitié et d’ouverture conformes à la charte signée par les maires des deux communes il y a déjà presque 15 ans.

Pour ne pas perdre les bonnes habitudes terminons par les citations :
Proposée par Ginou : Mieux vaut pendant 8 jours, en fourgon, à Crédin aller, qu’en une nuit, en car, à Evires retourner.
Proposée par Pierre : Le parcours à Crédin en vélo, c’est beaucoup mieux que le boulot !
Proposée par Delphine : Fesses d'Evirois tu verras, sourire au départ tu garderas ! et en plus, il y a une illustration :

Nous allons continuer à alimenter ce blog quelques temps. Vous pourrez voir les vidéos prises depuis le vélo par Benjamin (comme si vous y étiez), les illustrations de Delphine de Crédin, des photos et d’autres surprises …

Alors, connectez vous régulièrement et laissez nous vos messages, 
A bientôt

jeudi 2 juin 2011

Etape 9 - 3 juin 2011 - matin

L’étape du jour : Guillac à Crédin: 22 km

Avant l'étape, 6h15, nous nous levons pour l'ultime étape, 22km, ça ne devrait être qu'une formalité. Les cyclistes Crédinois doivent nous rejoindre à 8h pour le départ. 
Hier les compteurs indiquaient autour de 950 km, nous serons donc légèrement au dessus de la distance prévue. Merci pour tous vos encouragements.
Il est temps d'aller prendre le café avant le départ... 


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